Réglette «PRO » Accompagner les pleurs du bébé en bonne santé

Support pour les professionnels pour parler des pleurs avec les parents et actualiser les connaissances des professionnels.

Pour quoi faire ?

  • Support pour les professionnels pour parler des pleurs avec les parents et actualiser les connaissances des professionnels. Il convient d’aborder ce sujet autant avec les pères qu’avec les mères puisque les pères sont impliqués également en cas de bébé secoué.

Les pleurs génèrent de l’inquiétude chez les parents et induisent un grand nombre de consultations aux urgences pédiatriques et chez le médecin généraliste.

Parler des pleurs, constitue la première mesure de prévention de la maltraitance du nourrisson et en premier lieu du syndrome du bébé secoué. Il s’agit d’une mesure de santé publique.

  • Il n’est pas destiné à être remis aux parents. Pour remettre un document aux parents, utiliser la plaquette pleurs usagers qui peut également être utilisée comme support de discussion.

Quand l’utiliser ?

Profitez d’un moment de disponibilité des parents ou lorsque le sujet des pleurs est directement abordé par les parents. En effet, les pleurs à la maternité ne ressemblent pas aux pleurs physiologiques du nourrisson, il faut se saisir de la perche tendue pour informer les parents.

  • Cela peut commencer ainsi : « oh, mon bébé a bien dormi, il ne pleure jamais, pourvu que ça dure ». Ceci est un exemple d’opportunité à ne pas manquer pour aborder le sujet.
  • A la sortie avec les autres conseils de suivi et de prévention.
  • En réunion, pendant la grossesse, pendant le séjour pour préparer le retour à domicile.
  • A chaque fois que vous entendez une collègue en difficulté ou des propos erronés sur les pleurs.
  • Pour la formation des étudiants.

Autant de fois que nécessaire.

 Comment l’utiliser ?

Il s’agit d’un outil-mémo avec l’acronyme du mot pleurs.

La ligne orange correspond aux caractéristiques des pleurs pour l’enfant.

La ligne bleue exprime les implications des pleurs pour les parents

L’enfant

P correspond au pic des pleurs chez tout nourrisson vers 6-8 semaines, y compris en âge corrigé chez les prématurés. Au verso du mémo se trouve la courbe physiologique des pleurs reconnue par le monde scientifique, s’appuyer sur ce schéma. Vous pouvez retrouver cette courbe aussi sur la plaquette pleurs usagers.

L comme longtemps. Comme observé sur la courbe, certains bébés peuvent pleurer plusieurs heures par jour : dans 95% des cas il n’y a aucune pathologie. Le mot colique ne devrait d’ailleurs plus être autant utilisé : c’est un mot fourre-tout qui a induit beaucoup de parent en erreur car tous les pleurs ne sont pas des symptômes digestifs. Le bébé ne se résume pas à un tube digestif.

E comme expression. Il s’agit en effet du seul moyen d’expression de l’enfant si petit. Qu’exprime-t-il ? A cet âge toujours un besoin (faim, chaud, froid, couche sale, câlin, inconfort…et surtout besoin d’être rassuré). En aucun cas, il ne s’agit d’un caprice. Il faut savoir que pleurer augmente le rythme cardiaque et entraîne une décharge de cortisol (hormone du stress) chez l’enfant, il ne pleure donc pas par plaisir.

U comme hUrlement. Les pleurs inexpliqués du nourrisson s’apparentent parfois à des hurlements s’accompagnant à l’occasion d’un rictus laissant croire que l’enfant souffre. Le plus souvent, ce n’est pas le cas : 95 % des bébés qui pleurent beaucoup vont bien.

R comme résistant. Il arrive que bien que le parent fasse au mieux, le bébé ne se calme pas malgré les différentes actions menées : parler du portage, bercement, bain, portage par la voix…Faire réfléchir le parent aux solutions +++.

Remerciement à Florence Girard (sage-femme CHU de Nantes) ayant proposé cet outil, repris et validé par la commission parentalité/ vulnérabilité du RSN – 2020

 S comme soir.  Les pleurs prédominent à partir de la fin d’après-midi, le soir et en début de nuit.

Les parents

P comme patience. Evidemment nécessaire au parent pour accompagner les pleurs de l’enfant. Accompagner est bien le terme adéquat puisqu’il s’agit d’être présent pour son enfant quand il pleure afin de le rassurer et ce même s’il continue à pleurer malgré tout.

L comme lien. Accompagner son enfant lui permet d’être rassuré, de faire le plein de confiance en lui et en son parent. Il s’agit d’une étape incontournable à la mise en place du lien d’attachement sécure, celui-ci permettra ensuite à l’enfant d’aller explorer le monde et de pouvoir se détacher du parent auprès duquel il sait pouvoir revenir en toute sécurité, par ex : se déplacer dans l’espace avec le quatre-pattes. Un lien sécure influence favorablement le développement psychomoteur de l’enfant.

E comme émotions. Le parent impuissant devant les pleurs de son bébé ressent d’abord du stress, de l’inquiétude pour sa santé, se dévalorise quant à ses capacités parentales. Puis quand ces pleurs persistent, arrivent l’épuisement, l’exaspération et même la colère. Ces émotions sont normales mais ne doivent pas amener le parent à être excédé et à ne plus se contrôler. Secouer son enfant peut le tuer ou l’handicaper à vie, une seule fois suffit. Quand le parent sent qu’il risque de perdre le contrôle et qu’il est seul, il ne reste qu’une seule chose à faire : coucher l’enfant en sécurité dans son berceau (rappeler les bonnes règles de couchage) en verbalisant la nécessité pour chacun de se reposer et quitter la pièce. Il s’agit alors pour le parent de souffler et de retrouver son calme. Inviter le parent à réfléchir à ce que pourrait être sa solution+++.

U comme usant. Des pleurs excessifs et répétés peuvent conduire à un épuisement parental.

R comme relais, quand les pleurs de l’enfant menacent de déborder le parent, l’idéal serait de rapidement passer le relais. Le conjoint semble le relais idéal mais attention aux familles monoparentales. Proposer de chercher d’autres relais : famille, amis, voisins…

S comme soutien. Il est important de pouvoir parler des pleurs, d’évacuer ses émotions en les verbalisant, de chercher à plusieurs des solutions, sans se culpabiliser. Parler de la difficulté à gérer les pleurs de son enfant n’est plus tabou. Les personnes aidantes dites ressources peuvent se trouver dans le cercle de l’entourage familial mais aussi et surtout auprès des professionnels. A la sortie de la maternité, les parents doivent être en mesure d’identifier où trouver de l’aide : sage-femme libérale, médecin traitant ou pédiatre, centre de PMI de secteur, lieu d’accueil enfant-parent…

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