Appel du pédiatre en salle de naissance : audit de pratiques (2018)

L'appel du pédiatre en salle de naissance - Audit de pratique dans les 23 maternités de la région Pays de la Loire (2018) (en collaboration avec Marie-Alix DEGOMMIER , étudiante Sage-femme)

Résumé

Contexte

A l’échelle nationale, comme à l’échelle régionale au sein du Réseau Sécurité Naissance, il n’existe pas de procédure commune détaillant les motifs pour lesquels le pédiatre doit être appelé en salle de naissance : que ce soit pour un avis consultatif, un examen clinique dans les deux premières heures de vie du nouveau-né ou même pour une urgence. Cela peut entraîner des différences de pratiques entre les maternités et, au sein d’une même maternité, entre les professionnels de santé.

Objectif(s)

Existe-t-il une procédure d’appel du pédiatre en salle de naissance et/ou quels sont les motifs d’appel du pédiatre en anténatal en salle de naissance. Il s’agit d’un audit de pratique à l’échelle régionale, comprenant les 23 maternités du réseau

Méthode

 

Résultats

On a pu constater que 13 des 23 maternités des Pays de Loire disposent d’une procédure d’appel du pédiatre en SDN, mais les procédures mises en place sont assez différentes, et dépendent du type de la maternité ainsi que du temps du pédiatre sur place. Cependant, l’appel du pédiatre, que ce soit en anténatal ou en pernatal, est difficilement comparable entre les maternités de notre région. C’est le temps de présence du pédiatre dans l’établissement (de garde sur place, d’astreinte, ou même absence de pédiatre de garde 24h/24 pour 4 établissements) qui influence le plus le recours à l’appel pédiatrique … D’une manière générale, les procédures existantes reprennent les recommandations du CNGOF ou de la SFN.

Concernant le recours à l’appel pédiatrique, on constate une certaine « discordance » de point de vue entre la sage-femme et le pédiatre.Dans plusieurs situations : ARCF à risque moyen ou faible d’acidose, LA teinté ou méconial, oligoamnios ou anamnios, RCIU/PAG avec une EPF inférieure au 10ème percentile, extraction instrumentale, suspicion de macrosomie fœtale, rupture prolongée des membranes supérieure à 24 heures, césarienne programmée entre 37 et 39 SA ou de grossesse prolongée > 41 SA ou 42 SA, la majorité des pédiatres pense qu’il devrait être appelé alors que la majorité des sages-femmes considère qu’il n’est pas forcément nécessaire de l’appeler avant la réalisation d’une évaluation initiale et appréciation de la pertinence de l’appel du pédiatre.

Lorsqu’une procédure d’appel existe dans l’établissement, les sages-femmes appellent plus souvent le pédiatre. 95 % des sages-femmes interrogées estiment qu’une procédure serait utile mais elles sont moins à considérer que ce soit nécessaire (86 %) ou indispensable (61%). De même, 92 % des pédiatres interrogés estiment une telle procédure utile, soit davantage que nécessaire (88 %) ou indispensable (77%).
Si une procédure commune était adoptée, comment la faire accepter par tous, et comment la diffuser pour que tous les acteurs concernés (SF, pédiatres…) se l’approprient ? L’intérêt de cette procédure étant qu’elle permette une aide pour les professionnels et ne soit pas vécue comme une contrainte.
Une procédure commune pourrait être envisageable mais serait à adapter au type de la maternité et à la présence du pédiatre sur place. Il serait alors intéressant de réévaluer les pratiques afin de savoir si cette procédure a permis une amélioration des pratiques et également de comparer la santé néonatale des nouveau-nés avant/après. Elle pourrait également permettre d’évaluer son influence sur le taux de transferts néonatals.

Conclusion

 

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